I-Alexandrie sous l'antiquité.

a)La ville d'Alexandrie.

Alexandrie est favorablement située, près du port de Pharos et possède un habile tracé qui est l’ œuvre du roi fait que la ville est traversée par les vents étésiens.

Située entre un grand lac et la mer, elle ne dispose que de deux voies d’accès terrestre, étroits et très facile à garder.

Après Alexandre le Grand presque tous les rois ayant vécu à Alexandrie ont augmenté le palais d’édifices somptueux.

«Alexandrie est le seul cas en Egypte où il y a une très grande ville au-dessus d’une mégalopole antique. Chaque fois qu’on creuse, on est sûr de trouver quelque chose.» a déclaré Jean-Yves Empereur, il déclara aussi:«En quelques décennies on a beaucoup plus détruit que durant 2300 ans d’histoire»

«On apprendra peut-être un jour que la grande bibliothèque ou le tombeau d’Alexandre ont été détruits à l’occasion de la construction de tel immeuble récent.»

La construction d’Alexandrie débute en 331 avant la naissance du Christ.

Alexandre le Grand vient de conquérir l’ Égypte .Il décide de construire un port qui ouvrirait ce riche territoire au monde grec. Où établir les fondations? Dans le delta du Nil qui devient chaque été un vaste lac marécageux au milieu duquel restent piégés les villages? Non pas question. Alexandre veut bâtir sur du solide. Il choisit donc le lieu le plus proche du delta qui soit sur un sol ferme.Il finira par choisir la bande de terre coincée entre la mer et le lac Maréotis, sur un socle rocheux situé près d’un îlot dénommé Pharos par les Grecs. Le choix d’Alexandre va à l’encontre des habitudes égyptiennes, cette civilisation avait jusque-là toujours tourné le dos à la mer, jamais au contact direct de la Méditerranée. Avant même d’être construite, Alexandrie exprimé déjà sa singularité, en reliant l’îlot de Pharos au continent grâce a une jetée longue de 7 stades (soit 7 fois 167 mètres) qui s’appelait l’Heptastade Alexandre a aussi crée un double port comme il était d’usage chez les Grecs, une position qui permettait, en passant d’un pont a l’autre selon la direction des vents, d’en être toujours protégé. Alexandrie s'étend d'une porte à l'autre sur une longueur de quarante stades soit environ 7km et d'une largeur d'un plètre environ 300m et elle entièrement ornée d'édifices somptueux, maison et temples.

Le port de l’ouest sera nommé l’ Eunostos (port du bon retour) et celui de l’est le Megas Limen (grand port).

Le tracé de la ville respecte l’urbanisme hellénistique: soit un réseau de rues à angles droits, délimitant des îlots réguliers. Jean-Yves Empereur archéologue nous dit que: «cette ville a été construite à l’image de Pella la capitale de Macédoine, avec des agoras, des rues orthogonales et des palais immenses.»

Dés le début du projet, Alexandre et son architecte, Dinocratès de Rhodes, voient grand ; à l’intérieur de ses murs, la cité fait de l’ordre de 5 km d’est (en ouest et de 2 à 3 km du nord au sud. Ses deux rues principales, l’axe est-ouest (ou voie canotique) et l’axe nord-sud, font chacun 30 mètres de largeurs.

Alexandrie a dû développer un réseau hydraulique important constitué de plusieurs milliers de citernes dont une dizaine sont seulement localisé au jour d‘aujourd’hui. La ville est organisée en plusieurs quartiers administratifs. Les palais occupent un quartier entier, formant ainsi une véritable cité interdite à l’est.

La richesse de la ville antique est telle que dans le théâtre Diana, les archéologues ont retrouvé la «mosaïque de la Méduse.» (datée du IIe siècle av. J.-C.), sur le site de la nouvelle bibliothèque, ils ont aussi trouvé la «mosaïque du chien»

Certaines questions restent toujours sans réponse: à quoi servait précisément l’ Heptastade qui reliait la ville à l’île de Pharos, Strabon le défini à la fois comme une digue laissant deux passages pour les bateaux et aussi comme un pont et un aqueduc. Mais cette hypothèse est incohérente car on ne pourrait faire une digue permettant d’aller sur l’îlot de Pharos, conduisant également l’eau, mais coupée en deux endroits pour laisser passer les bateaux. Autre énigme: où était il situé exactement? Ces questions restent une énigme.

Alexandre disparu, ses successeurs reprennent le flambeau. Des quatre coins du monde, c’est a dire du bassin méditerranéen, ils font venir a grands frais le gotha des artistes et des savants. Et lançant un appel «a tout les souverain et tout les gouvernants de la terre…qu’ils envoient dans notre ville d’Alexandre les œuvres des poètes et prosateur, rhéteurs et des sophistes, des médecins et des devins, des historiens, et des philosophes et de tous autres encore…» ,ils décident de rassembler tout le savoir du monde couché dans les rouleaux de papyrus, de ce papyrus qui pousse aux portes de la ville, dans les marécages du Delta.

Hommes et livres affluent donc. On rassemble les un dans la Mousséion , les autres dans la grandes bibliothèque. On associe les deux institutions;on subvient aux besoin des hommes, on entretien les livres. La greffe prend tant et si bien, que bientôt plus personne ne peut imaginer l’ Egypte sans son Alexandrie. Aux avants postes, on adresse un phare et , en son centre, on enterre une tombe.

Ce phare est le plus haut(110 mètres d’aujourd’hui:une tour d’une cinquantaine d’étages dressée sur un rocher)et le plus beau qui soit. Encore en pleine mer, sur votre navire dans l’obscurité de la nuit, vous qui voguer vers nous , cette lumière qui viens jusqu'à vous et vous guide ,est chargée de vous annoncé mille feux, ceux de la ville et ceux de la pensée. Vous voilà prévenus. La tombe, la Soma, cèle le cœur du Père fondateur , non seulement celui de la cité ms celui de l’empire entier . Là où est ce corps, est le cœur de l’ Empire.

Un général grec, mort sur l’ Euphrate, est enterré sur le Nil. Voilà trois civilisation réunies, l’égyptienne, la mésopotamienne, la grecque. Pour nous l’antiquité. Comment, après tout cela, faire le voyage!!! Supposons qu’il l’ait fait. Supposons que, comme Thalès venait de Millet, ou Pythagore de Samos, Archimède ait fait le voyage en Égypte, lui venant de Syracuse, vers le milieu du troisième siècle av J.-C. La plupart des auteurs anciens nous autorisent a embarquer avec lui. Voyage direct, hauturier. Le fait est rare encore dans cette méditerranée ou l’on répugne à quitter la côte des yeux. Ce que nous disent les vents, c’est que, portants, ils poussent le navire tant et si bien qu’il atteint l’Egypte en moins de 15 jours. Ce qu’ils nous disent aussi, c’est que le voyage de retour sera une toute autre affaire et que soufflant debout dans ces voiles carrées, il forcera le navire un large tour; par les côtes d’Asie Mineur, Rhodes, la Crête, pour venir après trois bon moi accoster au port de Syracuse où Archimède pourra a nouveau s’adonner a ses expérience. Du pont du navire ,pourquoi pas la galère que naguère à Syracuse, sans effort, de la main, il tira doucement vers le quai pour l’émerveillement de son roi, ce qu’il voit en premier, c’est trois cylindre .De taille décroissante, posée l’un sur l’autre, ils gardes les ports. Pharos, septième merveille du monde. De ces Ptolémée qui gouvernent le pays depuis soixante-dix années, on en est au troisième. Il y a d’abord eu Soter, le SAUVEUR, le fondateur de la dynastie, un des meilleur généraux d’Alexandre, qui à la mort de celui-ci, se partage avec quelques autres l’immense Empire que le jeune général mort a 33ans a mis une décennie à édifier. Puis il y a eu son fils, Philadelphe «celui qui aime sa sœur», ainsi nommé parce que de toute les femmes, celle qu’il préféra fut sa propre sœur. Puis il y a Evergète, le bienheureux, qui règne a l’époque de se voyage simuler. Archimède le verra-t-il? Archimède pense a tout ceux qu’il veut rencontrer lors de son séjour. Pas Euclide-quel dommage!!-qui n’est plus, et qui; on le dit, avait ici patiemment accumulé ses Eléments, le socle sur s’élève à présent l’édifice mathématique. Mais Dosithé , le mathématicien aveugle, et Stébisios , l’homme de l’eau, et Eratosthène, l’homme des livres, et Aristarque l’homme du monde… Un convoi quittant le port, retarde la galère;passent plusieurs navires, lourdement chargé, les cales bien pleines jusqu'à la gueule de grains mûris sous le soleil d’ Egypte, qui s’en vont régaler les palais romain. Syracuse et Alexandrie, la Sicile et l’ Egypte possèdent à elles seules deux la plus grandes partie du blé poussant autour de la mer grecque. Qu’elle s’unissent et, sur le champ, Rome se retrouve affamée! il faudrait s’en souvenir si un jour Rome venait a attaquer Syracuse. Il n’y a pas que la balistique et la mécanique pour faire armes.

 

b)La bibliothèque d'Alexandrie.

En 1847, dans le jardin de la maison de Laurin. Une découverte apparemment extraordinaire. On avait retrouvé un bloc de granit rectangulaire portant l'inscription suivante:«Dioscouridès, trois tomes». Dès le début du XXe siècle, le savant Adolphe Reinach, joignant les ressources de l'ergonomie à celles de l'érudition. L'origine même de la bibliothèque n'est pas vraiment limpide. La plupart des historiens estiment que c'est Ptolémée premier qui en serait le fondateur, au plus tard vers 295 av. J.-C. Dans la constitution de cette bibliothèque, Aristote servit de modèle et d'inspirateur. Connu pour ses collections systématiques, «il enseigna aux rois d' Egypte la façon d'organiser une bibliothèque», Ptolémée 1er fonda la bibliothèque et Ptolémée 2 la développa. Aristée, savant juif du 2ème siècle avant notre ère, retranscrit un dialogue pris sur le vif entre Demetrios de Phalère et Ptolémée 2 :»J'étais là quand lui fut posée la question: Combien de dizaines de milliers de volumes y a -t-il au juste? Il dit : Plus de 20, ô Roi, mais je vais m'occuper d'urgence de ce qui reste à faire pour atteindre 500 000. Le roi passe en revue les rouleaux, comme si c'était des manipules de soldats.» Tout laisse à penser que le roi Ptolémée 3 continua l'oeuvre de son père. La Bliothèque était donc une institution voulue, développée, contrôlée par les rois. Mais le projet royal vaste et ambitieux, allait bien au-delà de la bibliothèque. Les Ptolémée avaient voulu édifier un musée, c'est-à-dire un grand complexe à vocation intellectuelle, dont la bibliothèque n'était qu'une partie. Le musée ressemblait surtout à une Académie des sciences et des arts. La bibliothèque et le musée se trouve à l'intérieur du Palais royal, ainsi que la Soma, le tombeau d'Alexandrie dont Strabon nous parle plus loin. Ce quartier des palais royaux représente selon lui un quart ou un tiers d'Alexandrie, c'est-à-dire une véritable ville dans la ville. Conclusion: la Bibliothèque est incluse dans le musée, Selon Luciano Canfora, le silencieux de Strabon sur la bibliothèque s'explique donc de la manière suivante: ladite Bibliothèque était constituée en réalité par l'ensemble des rayonnage situés dans les locaux du Musée. Aristée lui parle de 200 000 rouleaux. Jean Tzetzés, un érudit byzantin du XII° siècle apr. J.-C., indique 400 000 rouleaux où l'oeuvre se déploie sur plusieurs volumes, et 90 000rouleaux où l'oeuvre est connue sur un unique rouleau. Ces rouleaux se présentaient sous forme de papyrus enroulés autour d'un bâton que le lecteur tenait de la main droite tandis qu'il saisissait la feuille de la main gauche. André Bernard, trois pages du dictionnaire Littré forment un rouleau. Le dictionnaire tout entier en aurait donc rempli au moins deux mille. Rien n'illustre mieux ce travail critique que l'oeuvre de Zénodote d' Ephèse, premier directeur de la bibliothèque d'Alexandrie. La bibliothèque n'était pas a l' abris du bruit et de la fureur du monde. Celui qui dirigeait la bibliothèque était ce qu'on appellerait aujourd'hui un haut fonctionnaire, souvent le directeur de la bibliothèque était en même temps percepteur des enfants royaux. Dans la liste des bibliothècaires qui nous est parvenue (Zénodote, le spécialiste d'Homère, Callimaque, Eratosthene, Apollonios de Rhodes. Il est certain que la bibliothèque fut endommager à plusieurs reprises, notamment au cours des III° et IV° siècles. Vers la fin du XII° siecle, quand le voyageur arabe Ibn Djubair se rend à Alexandrie , c'est un paysage de ruines énigmatiques qui s'offre à ses yeux.

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